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main des Prez, assez près le Contrerolequel Dumas va vers Vostre Majesté quitoutes nouvelles. Nous n'avons à la veri

DE LA VILLE DE PARIS. 417

Ces lettres estoient accompaignées d'autres lettres à ces fins, addressans à la Royne mere et à Monseigneur le duc d'Anjou.

luy ny en son train, aulcune chose digne de plaincte, mais toute modestie, tellement que nous n'avons poinct d'occasion de nous doubter de sa venue.

b Nous sommes enquis le plus dilligemment qu'il nous a esté possible s'il n'y avoit poinct de chefz de celte sédition, mais nous ne trouvons que menu populaire, effréné sans occasion, qui pourra bien estre reprimé par la bonne justice que nous esperons qui s'en fera. Et par ce, Sire, qu'il y a eu quelques maisons forcées, de quoy ou nous a dict qu'il y a eu de grandes plainctes devant Vostre Majesté, et qu'il semble qu'aulcuns veullent faire leur prouffict d'avoir peu perdu, combien que nous ne pouvons que grandement blasmer ce qui est advenu et ceste voye si malheureuse; mais d'aultant, Sire, que aulcuns, ausquelz nous avons saulvé la vye et biens, faisans nostre debvoir en ceste esmotion, avons entendu que depuis tiennent des propos hors de verité, oultre quelques informations que l'on pretend faire W, nous vous supplions très humblement n'y vouloir entendre sans nous ouyr, ains commettre quelque personne neutre pour en sçavoir la verité, telle que, quant Vostre Majesté l'aura entendue, serez bien esbahy des calumpnies que l'on prépare à l'encontre de ceulx qui ont faict tout debvoir qu'il est possible. Nous continuerons en cest effect et bonne volunté pour le repos et tranquilité de ceste Ville. Et actendant tousjours voz bons commandemens, nous supplions le Createur vous donner, Sire, en santé, très heureuse et très longue vye.

«De l'Hostel de vostre Ville de Paris, le xin^mojour de Decembre 1571.

r Voz très humbles, très obéissans et très affectionnez serviteurs et subjeetz,

k Les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.»

21. — [Mesures de police pour éviter le retour des troubles, particulièrement le dimanche 1 6.]

i4 et i5 décembre 1571. (A, fol. 261 r°; B, fol. 186 r°.)

#e par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.

"Sire Jacques Kerver, Quartinier de ladicte Ville, nous vous mandons que vous ayez à advertir dilligemment tous les manans et habitans de vostre quartier, ad cc qu'ilz ayent à se contenir, dimanche prochain et aultres jours de festes, en leurs maisons, avec leurs gens de famille, et empescher que aulcune esmotion ne sédition ne se face; et où il s'en feroyt, y résister vertueusement, de sorte que aulcune assemblée, pillage, larcins et aultres scandalles n'ad-viennent, et où il en adviendroyt, dc le dénoncer à ladicte Ville et rapporter à justice, sur peyne de s'en prendre à eulx; aussy enjoindre à tous chefz d'hostel, bourgeois et marchans notables et non mecanicques, d'avoir et tenir en iceulx jours ung homme armé en leurs maisons, pour empescher icelle sédition, sy elle advenoyt, et faire ce qui leur sera par nous commandé, quant il sera besoing. A quoy vous vacquerez soigneusement, suyvant la resollution et ordonnance de la Court ce jour d'huy faicte, dont vous nous ferez rapport dans demain de ce que vous aurez faict.

"Faict au Bureau de la Ville, le xiiii"¹⁸ jour de Decembre mil v^c soixante et unze, n

Pareilz mandemens ont esté expédiez aux aultres Quartiniers de ladicte Ville.

Ce jour d'huy quinziesme jour de Decembre mil cinq cens soixante unze, a esté ordonné et enjoinct

Ernest, mais de Charles de Mansfeld, dont la présence en France à cette époque est signalée par un meurtre dont il fut le complice. Pendant le séjour de la cour à l'abbaye de Bourgueil, le vicomte de la Guierche, accompagné du Grand prieur de France, frère bâtard du Roi, de Charles de Mansfeld et de quelques autres, attaqua, près de la halle de ce bourg, M. de Lignerolles, son ennemi, et le tua. Ce meurtre fut commis, à ce qu'assure de Thou, à l'instigation de Charles IX. (Voir le Journal de Jehan de la Fosse, p. 13 6.) La victime de Mansfield était Jacques Le Vayer, s^r de Lignerolles, chevalier de l'ordre, gentilhomme de la maison du Roi, gouverneur du Bourbonnais. (Communication de M. P. Le Vayer.)

O) L'information touchant le pillage de quelques maisons du Pont Notre-Dame, qui avait eu lieu pendant les émeutes du dimanche précédent, fut confiée à Raoul Lefèvre, Commissaire examinateur au Châtelet de Paris; et une fois terminée, elle fut remise à l'Echo-vin Lescalopier, qui se chargea de la faire tenir au Prevost des Marchans en Court, ce qui nous autorise à supposer que Claude Marcel était allé trouver Charles IX, pour se justifier des accusations qui pesaient sur la Municipalité. Ce fut le 5 ou le 6 janvier qu'il partit pour la cour (ci-dessous, n° DXXXVIII). Une somme de i5 livres fut allouée au commissaire Lefèvre pour cette information. (Mandat de payement et quittance en date du i3 janvier 1572 , Archives nat., H 2o65⁵.)

UPIIIUERIE .fATiO.<....E.



[i5₇-] main des Prez, assez près le Contrerolequel Dumas va vers Vostre Majesté quitoutes nouvelles. Nous n'avons à la veri	DE LA VILLE DE PARIS. 417 Ces lettres estoient accompaignées d'autres lettres à ces fins, addressans à la Royne mere et à Monseigneur le duc d'Anjou.

luy ny en son train, aulcune chose digne de plaincte, mais toute modestie, tellement que nous n'avons poinct d'occasion de nous doubter de sa venue. b Nous sommes enquis le plus dilligemment qu'il nous a esté possible s'il n'y avoit poinct de chefz de celte sédition, mais nous ne trouvons que menu populaire, effréné sans occasion, qui pourra bien estre reprimé par la bonne justice que nous esperons qui s'en fera. Et par ce, Sire, qu'il y a eu quelques maisons forcées, de quoy ou nous a dict qu'il y a eu de grandes plainctes devant Vostre Majesté, et qu'il semble qu'aulcuns veullent faire leur prouffict d'avoir peu perdu, combien que nous ne pouvons que grandement blasmer ce qui est advenu et ceste voye si malheureuse; mais d'aultant, Sire, que aulcuns, ausquelz nous avons saulvé la vye et biens, faisans nostre debvoir en ceste esmotion, avons entendu que depuis tiennent des propos hors de verité, oultre quelques informations que l'on pretend faire W, nous vous supplions très humblement n'y vouloir entendre sans nous ouyr, ains commettre quelque personne neutre pour en sçavoir la verité, telle que, quant Vostre Majesté l'aura entendue, serez bien esbahy des calumpnies que l'on prépare à l'encontre de ceulx qui ont faict tout debvoir qu'il est possible. Nous continuerons en cest effect et bonne volunté pour le repos et tranquilité de ceste Ville. Et actendant tousjours voz bons commandemens, nous supplions le Createur vous donner, Sire, en santé, très heureuse et très longue vye. «De l'Hostel de vostre Ville de Paris, le xin^mojour de Decembre 1571. r Voz très humbles, très obéissans et très affectionnez serviteurs et subjeetz, k Les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.»		21. — [Mesures de police pour éviter le retour des troubles, particulièrement le dimanche 1 6.] i4 et i5 décembre 1571. (A, fol. 261 r°; B, fol. 186 r°.) #e par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris. "Sire Jacques Kerver, Quartinier de ladicte Ville, nous vous mandons que vous ayez à advertir dilligemment tous les manans et habitans de vostre quartier, ad cc qu'ilz ayent à se contenir, dimanche prochain et aultres jours de festes, en leurs maisons, avec leurs gens de famille, et empescher que aulcune esmotion ne sédition ne se face; et où il s'en feroyt, y résister vertueusement, de sorte que aulcune assemblée, pillage, larcins et aultres scandalles n'ad-viennent, et où il en adviendroyt, dc le dénoncer à ladicte Ville et rapporter à justice, sur peyne de s'en prendre à eulx; aussy enjoindre à tous chefz d'hostel, bourgeois et marchans notables et non mecanicques, d'avoir et tenir en iceulx jours ung homme armé en leurs maisons, pour empescher icelle sédition, sy elle advenoyt, et faire ce qui leur sera par nous commandé, quant il sera besoing. A quoy vous vacquerez soigneusement, suyvant la resollution et ordonnance de la Court ce jour d'huy faicte, dont vous nous ferez rapport dans demain de ce que vous aurez faict. "Faict au Bureau de la Ville, le xiiii"¹⁸ jour de Decembre mil v^c soixante et unze, n Pareilz mandemens ont esté expédiez aux aultres Quartiniers de ladicte Ville. Ce jour d'huy quinziesme jour de Decembre mil cinq cens soixante unze, a esté ordonné et enjoinct

Ernest, mais de Charles de Mansfeld, dont la présence en France à cette époque est signalée par un meurtre dont il fut le complice. Pendant le séjour de la cour à l'abbaye de Bourgueil, le vicomte de la Guierche, accompagné du Grand prieur de France, frère bâtard du Roi, de Charles de Mansfeld et de quelques autres, attaqua, près de la halle de ce bourg, M. de Lignerolles, son ennemi, et le tua. Ce meurtre fut commis, à ce qu'assure de Thou, à l'instigation de Charles IX. (Voir le Journal de Jehan de la Fosse, p. 13 6.) La victime de Mansfield était Jacques Le Vayer, s^r de Lignerolles, chevalier de l'ordre, gentilhomme de la maison du Roi, gouverneur du Bourbonnais. (Communication de M. P. Le Vayer.) O) L'information touchant le pillage de quelques maisons du Pont Notre-Dame, qui avait eu lieu pendant les émeutes du dimanche précédent, fut confiée à Raoul Lefèvre, Commissaire examinateur au Châtelet de Paris; et une fois terminée, elle fut remise à l'Echo-vin Lescalopier, qui se chargea de la faire tenir au Prevost des Marchans en Court, ce qui nous autorise à supposer que Claude Marcel était allé trouver Charles IX, pour se justifier des accusations qui pesaient sur la Municipalité. Ce fut le 5 ou le 6 janvier qu'il partit pour la cour (ci-dessous, n° DXXXVIII). Une somme de i5 livres fut allouée au commissaire Lefèvre pour cette information. (Mandat de payement et quittance en date du i3 janvier 1572 , Archives nat., H 2o65⁵.)

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